La fille du van

La-fille-du-van

 

Auteur : Ludovic Ninet

Titre original : –

Traduction :-

Édition : Serge Safran

Pages : 201

Date de parution : Août 2017

Genre : Contemporain

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Sonja, jeune femme à la chevelure rousse, fuit son passé militaire en Afghanistan et lutte contre ses cauchemars. Elle se déplace et dort dans un van. Tout en enchaînant des petits boulots, elle erre dans le sud de la France. Échouée à Mèze, dans l’Hérault, elle rencontre Pierre, ancien champion olympique de saut à la perche, homme aux rêves brisés. Puis se lie d’amitié avec Sabine qui la fait embaucher dans un supermarché, et Abbes, fils de harki au casier judiciaire bien rempli. Entre Mèze, Sète et Balaruc-les-Bains, sur les bords de l’étang de Thau, tous les quatre vont tenter, chacun et ensemble, de s’inventer de nouveaux horizons, un nouvel avenir.

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Je remercie Cultura et le comité de lecture qui m’ont permis de découvrir ce roman de la rentrée littéraire. Lorsque je l’ai lu, il n’y avait pas de résumé, ni même de couverture. Je ne savais donc pas vraiment à quoi m’attendre et quel serait le sujet du livre. Au final, nous avons un roman qui traite de la difficulté à reprendre une vie normale après avoir vécu des épreuves horribles. Même si le roman se veut optimiste, il reste assez triste et morose.

Nous faisons donc la connaissance de Sonja, une jeune femme dont le destin m’a de suite ému. Infirmière en Afghanistan, elle revient en France après avoir vu de près la guerre et ses horreurs. Comme on peut se l’imaginer, elle rentre traumatisée par toute cette violence, ces blessés mutilés ainsi que ces morts. Le moindre bruit lui rappelle des souvenirs terribles et on ne peut que compatir pour ce qu’elle vit, ce qu’elle ressent. C’est avec ce genre de personnage que l’on prend réellement conscience du faussé qui existe entre les personnes qui vivent la guerre et celles qui sont en dehors, qui ne la connaisse que grâce aux livres et informations télévisés. On comprend que malgré toute l’empathie du monde, on ne pourra jamais comprendre le traumatisme des soldats, infirmiers et population en guerre tant qu’on ne l’a pas vécu soi-même. C’est un thème du roman qui m’a plu. L’auteur a vraiment su exploiter ce sujet et nous faire ressentir les émotions de Sonja, ainsi que l’incompréhension des personnes qui l’entoure.

D’ailleurs, lors de son retour, Sonja préfère conserver une certaine solitude. Nous suivons alors une jeune femme qui voyage et vit dans son van, parfois sans avoir de quoi se nourrir. Apeurée et manquant de confiance, elle fuit quiconque tente de l’approcher. Toutefois, certains vont parvenir à briser cette carapace. L’héroïne va ainsi croiser la route de différents personnages, tous plus différents les uns que les autres. Chacun d’eux a une histoire difficile, un vécu particulier mais l’arrivée de Sonja dans leur vie va leur permettre d’entrevoir un futur plus beau, l’espoir d’une vie meilleure. J’ai aimé découvrir les vies de tous ces protagonistes et l’impact que chacun avait sur l’autre. L’héroïne elle-même va changer au contact de ces gens, s’apaiser et réaliser qu’elle peut de nouveau imaginer un avenir. De ce fait, malgré des passages triste ou poignant, il en ressort malgré tout une lueur d’espoir.

En conclusion il s’agit d’un roman qui fait réfléchir. Même s’il a manqué pour moi d’une intrigue plus approfondie, j’ai aimé le message. Ainsi, ce roman ne traite pas de la vie et de ses difficultés, mais plutôt de la possibilité de les surmonter au contact de personnes auxquelles on tient.

Sans titre 6

6,5 / 10

4 commentaires sur « La fille du van »

  1. Je trouve ça très original de se plonger dans un livre sans connaître ni la couverture, ni le résumé. En général, c’est souvent la couverture qui m’attire dans un livre et ensuite le résumé, donc je pense que j’aurais du mal à me plonger dans un livre sans connaître ni l’un ni l’autre 😉

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